Avec la pandémie que nous traversons depuis presque 1 an, beaucoup de personnes sont décédées soit directement du Covid 19, soit indirectement pour des raisons différentes.
Les familles doivent affronter des morts parfois brutales, parfois prématurées, parfois plus ou moins prévues mais souvent difficiles à vivre. A la disparition de la personne s’ajoutent des démarches lourdes à réaliser, un contexte économique et social dramatique, beaucoup de colère et de tristesse, de l’isolement, de la détresse…
Et cela dure dans le temps : déjà un an et la plupart des gens n’en voient pas le bout…
C’est comme de vivre avec à la fois une épée de Damoclès au-dessus de la tête (peur de la mort, de la maladie, d’attraper le virus, de contaminer ses proches, de perdre son travail, de rater ses études…) et parfois la certitude d’avoir été rattrapé (soit parce qu’on a été touché par le virus, soit qu’un proche est décédé).
Le contexte est propice à des symptômes d’anxiété, de dépression, de troubles du comportement ou du sommeil, de problèmes alimentaires (amaigrissement ou prise de poids) ou d’addictions (alcool).
Quand il faut faire face au deuil dans ses conditions-là, c’est comme d’y faire face en période de guerre. Il y a à la fois le deuil avec tout ce qu’il implique et en plus le contexte qui ne fait rien pour aider à se raccrocher aux branches et à retrouver de l’optimisme.
Parfois, la sensation de vivre un cauchemar et de se réveiller (mais en vain) peut se manifester chaque matin. Parfois, la sensation de se dédoubler. Parfois la colère ou la tristesse s’expriment sans raison objective et l’entourage présent à ce moment-là ne comprend pas toujours ce qui se passe à l’intérieur de la personne en deuil. Souvent on entend : « arrête de pleurer (ou de te mettre en colère) ça ne sert à rien ». C’est vrai. La personne décédée ne ressuscitera pas.Mais pleurer ou crier aide à (comme il est souvent dit) faire son deuil. Alors il est absolument nécessaire de s’y autoriser aussi longtemps que nécessaire ; au bout de quelque temps (jours, semaines ou mois suivant l’attachement que l’on avait avec le mort) ces symptômes se calment comme une source qui se tarie. L’entourage doit respecter cet état et patienter, soutenir.
COMMENT SOUTENIR ?
Souvent une simple présence, un bras autour de la personne qui pleure, un bercement suffisent. Au bout de quelques minutes (en moyenne une vingtaine) la crise passe ; la personne en deuil se sent soulagée et peut reprendre son activité interrompue. Les fleurs de Bach sont une aident précieuses quand on ne peut pas s’accorder ces crises (au travail par exemple) car elles calment l’émotion ; la respiration et la sophrologie aident aussi à passer ces caps douloureux.
DEUIL PATHOLOGIQUE
Le deuil ne devient pathologique que s’il s’installe dans la durée et s’accompagne de sentiment de non-acceptation, de culpabilité, de colère ou de tristesse toujours présents au-delà de 2 ans.
Je parle ici de la perte d’un être cher, mais ceci est valable en cas de perte d’un travail, de séparation (comme un divorce) en général. Un deuil non fait peut avoir des conséquences sur une vie entière, conduire à des pertes ou prises importantes de poids, des comportements à risques, des dépressions, des addictions, de la mélancolie etc…Et impacter toute la sphère familiale parmi lesquels les enfants ou les conjoints qui subissent le deuil non dépassé.
REMEDES
Dans ce cas, un travail avec un thérapeute est absolument nécessaire, sous peine de rester dans cet état aussi longtemps que le deuil n’est pas fait. Parfois des décennies durant.
Je vous souhaite de ne pas vivre tout ceci actuellement et au contraire d’avoir une vie douce et heureuse malgré ce contexte difficile.
Je vous souhaite de la santé, de l’amour, de la joie pour vous et vos proches en 2021.
Mais si vous vous sentez en difficulté ou qu’un de vos proches vous semble en difficulté, n’hésitez pas à me contacter ; la 1ere consultation est actuellement offerte pour permettre à tous de faire le point sur ses besoins et son état. A très vite.
Véronique Bathilde